Pour quelles raisons avez-vous rejoint l’Alliance biblique française ?

Je suis prêtre, j’enseigne la Bible à l’Institut catholique de Paris et j’assume actuellement la direction du Service biblique catholique Évangile et Vie (SBÉV) et de sa revue Cahiers Évangile. Tout me menait à rencontrer l’Alliance biblique française ! Pourtant, je n’ai commencé à collaborer avec l’ABF qu’en 2002 lorsque, dans ma paroisse vendéenne, catholiques, protestants et laïques avons fait venir l’exposition « La Bible, patrimoine de l’humanité ». Puis, en 2005, avec le Service biblique de la Fédération protestante de France, nous avons monté un colloque à l’occasion des 40 ans de Dei verbum (La Parole de Dieu). Pour les 50 ans de ce texte conciliaire, en 2015, nous avons recommencé. Enfin, le SBEV et l’ABF se retrouvent au sein de l’Association œcuménique pour la recherche biblique (AORB) ; nous avons notamment travaillé à la révision 2010 de la TOB. Au fil des ans, se sont nouées des amitiés. Je suis rentré au Conseil d’administration de l’ABF en 2009. Puis j’ai été appelé au bureau comme représentant catholique. La dimension œcuménique est pour moi très importante.

Quelle est votre vision pour votre mandat ?

Mes prédécesseurs ont su mener à bien des changements devenus indispensables dans l’organisation de l’ABF et de sa branche éditoriale, la SBF (Société biblique française). Ce qui est fait n’est plus à faire, mais à consolider. C’est le premier point. Le secrétaire général, M. Jonathan Boulet, protestant, s’y dévoue avec son équipe. Ensuite, je veux veiller à ce que le conseil fasse rayonner nos trois mots d’ordre : « traduction – transmission – solidarité ». Enfin, et c’est le troisième point, l’ABF doit vivre l’œcuménisme. Il se trouve que, depuis la création de l’ABF en 1947, je suis le premier président catholique. Comme tous mes prédécesseurs depuis le pasteur Marc Boegner, je veux veiller à ce que les identités confessionnelles ne soient ni reniées ni rognées mais dialoguent. La Bible nous est commune et plus encore l’Esprit saint ! Dans ce monde, il nous faut, avec nos différences, lire et faire lire le livre de l’Alliance. La Bible est chemin vers Dieu et vers son fils Jésus. La sortie prochaine de la révision en profondeur de la Bible « Nouvelle Français Courant » va être, de ce point de vue, un signe fort.

Pouvez-vous nous dire quelle est votre version de Bible « préférée » ?

Celle que je consulte le plus est certainement la TOB (Traduction œcuménique de la Bible) et cela depuis ma jeunesse étudiante dans les années 1970.

Un verset que vous aimez ?

« On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien, ce que le Seigneur exige de toi : rien d’autre que respecter le droit, aimer la fidélité et t’appliquer à marcher avec ton Dieu » (Michée 6,8). Vous avez là un concentré de toute la Loi d’Israël selon les prophètes et les sages.

Quel est votre personnage biblique préféré ?

David. Les récits bibliques le suivent depuis son adolescence jusqu’à sa mort. Il est audacieux et influençable, faible et fort. Frère, ami, amant, mari, père, berger, maquisard, roi, musicien, méprisé ici, glorifié là, il est une belle figure d’être humain et de croyant.

ABF. Contact et informations : Alliance biblique française 3, rue Sainte Lucie -75015 Paris laurene.delachapelle@sbf.fr