Une Chaire de théologie œcuménique a été inaugurée en octobre dernier au Centre Sèvres-facultés jésuites de Paris. Si l’enseignement et la recherche œcuméniques se vivent déjà depuis de nombreuses années dans cette institution grâce au travail de théologiens, cette chaire donne une visibilité à ce qui peut être considéré comme un laboratoire au sein duquel il est possible d’étudier les questions œcuméniques qui ont fait (ou font encore !) débat entre nos différentes Églises. Comprendre les enjeux de la Déclaration commune sur la Justification, ou étudier les convergences et divergences concernant la question mariale sont au programme de l’année 2018-2019.

Marquer tous les enseignements

« Un autre aspect de la démarche œcuménique consiste à connaître la tradition des autres Églises, à s’ouvrir au langage de l’autre et à revisiter les controverses traditionnelles entre chrétiens », explique Anne-Cathy Graber, pasteure et théologienne protestante évangélique mennonite. Mais cette chaire ne veut pas considérer l’œcuménisme comme une spécialité particulière ou à part, comme le souligne Michel Fédou s.j, cotitulaire de la chaire. Une de ses visées essentielles est de « contribuer à ce que la préoccupation œcuménique ne soit pas seulement le fait de quelques uns, mais qu’elle puisse de quelques manières marquer tous les enseignements, et qu’elle soit perçue par les étudiants eux-mêmes comme une préoccupation essentielle à la théologie ».