Nous avons profité de ces travaux pour rouvrir une porte anciennement murée. Nous voilà donc à tour de rôle à défoncer à la masse le mur de briques. Et chacun y va de sa jolie photo souvenir.

J’ai décidé d’utiliser cette photo pour la mettre sur ma page Facebook. Le nombre de vues et les commentaires pleuvent, tous plus sympathiques les uns que les autres. L’un d’entre eux a donné le titre de cet édito. Mais, me direz-vous, où veux-tu en venir Nicolas avec ton histoire somme toute sympathique, mais qui ne fait pas franchement avancer le cours de l’histoire ?

Parmi les messages reçus par mail à la suite de ce changement de photo de profil, il y en a un qui m’a fait réfléchir : « À notre âge nous avons oublié que les “masses” peuvent ouvrir les murs et qu’ensemble on peut avoir la force de reconstruire. »

Cette image me revient souvent en tête, de casser les murs de nos lieux d’Église. Nous voulons nous ouvrir au monde, à l’autre, cet inconnu qui passe et qui cherche. Nous voulons annoncer l’Évangile, crier que Jésus-Christ est le Sauveur. Mais nous avons tendance à nous enfermer dans des murs parfois matériels, comme ceux de nos « chers » temples, mais aussi plus psychologiques, celui de la tradition, « c’était mieux avant ». Nous n’avons plus la force, ensemble de rêver à un Nouveau Monde, une nouvelle manière d’accueillir et d’annoncer l’Évangile. Il est temps de « casser la baraque », d’aller de l’avant dans la joie et l’harmonie de ce Christ qui nous relève.