Le mot œcuménisme vient d’un mot grec oikuménè signifiant « toute la terre habitée ». Son sens exprime une idée de rassemblement le plus large possible, au sein du christianisme.
Le terme apparaît pour la première fois en 1846, sous la plume du pasteur Adolphe Monod, lors de la création de l’Alliance Évangélique Universelle. En 1910, avec la conférence missionnaire d’Edimbourg, un nouvel élan est donné à l ’œcuménisme. En 1933, l’abbé Couturier, prêtre de Lyon, avec des réformés inaugurent la première semaine de prière pour l’Unité des chrétiens. En 1948, c’est la création du Conseil Œcuménique des Églises (COE). L’œcuménisme est né d’une volonté de vivre et d’agir ensemble au nom de Dieu. D’autres initiatives naîtront au fils des ans. Communion Beaucoup de choses unissent catholiques, orthodoxes et protestants : le baptême au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, le Notre Père, la confession de foi, la reconnaissance de Jésus-Christ au centre de la foi, la Bible, les grandes fêtes chrétiennes que sont Noël, Pâques ou Pentecôte.
L’œcuménisme peut être vécu à différents niveaux :
– Dans la famille : C’est une réalité quotidienne pour des familles dont les conjoints viennent de confessions différentes. Certains de ces couples participent à la vie de chacune des deux Églises. D’autres font le choix de se rapprocher d’une Église sans renier l’autre ;
– Dans les mouvements œcuméniques comme celui de l ’ACAT (Action Chrétienne pour l’Abolition de la Torture) ;
– Dans les paroisses : Chaque année des rencontres communes ont lieu (partages bibliques, temps de prière, actions dans la cité…). L’œcuménisme pousse chacun(e) à découvrir l’autre, à se découvrir, à être sur le chemin d’unité voulu par Dieu. Cela ne peut se faire que par le vivre ensemble, la pratique, l’acceptation (non pas la résignation) des différences. L’œcuménisme n’est pas une option, mais une obligation. Il est une magnifique fenêtre ouverte sur le prochain, celui que Jésus nous appelle à aimer comme nous-mêmes (Matthieu 22,39).
Je me demande pourquoi vivre l’œcuménisme ?
Pour nos Églises, la recherche de l’unité des chrétiens ne peut pas être une option, mais est une exigence. Cela répond à la prière du Christ : « Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi » (Jean 17,21). Aucune Église ne peut prétendre détenir à elle seule la vérité. Nous avons besoin les uns des autres, de nous enrichir mutuellement de nos différences.
Je me demande s’il est possible de communier dans une Église qui n’est pas la sienne ?
Les protestants invitent tout chrétien à la Sainte-Cène. Les orthodoxes le refusent, tout en le regrettant. Les catholiques le refusent aussi, mais font des exceptions (protestants ou orthodoxes isolés, couples dont les conjoints appartiennent à deux confessions chrétiennes différentes…
Je me demande quand a lieu la semaine de Prières Pour l’Unité des Chrétiens ?
Elle a toujours lieu du 18 au 25 janvier et elle est internationale. Elle permet aux chrétiens de se retrouver autour d’un thème commun. C’est un élan pour d’autres rencontres dans l’année. En 2019, le thème est « Tu rechercheras la justice, rien que la justice » (Deutéronome 16, 18-20).