Après sa première journée à la COP21, il a failli «vomir… d’épuisement». Gérer son énergie, garder du temps pour se ressourcer et être efficace sur le long terme: c’est l’un des nombreux enseignements que Martin Kopp a retenu de son expérience auprès de la Fédération luthérienne mondiale (FLM).
Sa mission: «Traduire de grands énoncés théologiques en demandes politiques précises», explique-t- il. Ce qui nécessite de «connaître l’état de la science, le processus politique, et surtout de tisser des liens de confiance avec les négociateurs. Les meilleurs chargés de plaidoyer sont ceux qui ont quinze ans de vécu et de relations».
Traduire la Bible en mesures politiques n’est pas une trahison, précise-t-il, plutôt une humble audace. «On ne dit pas ‹la parole de Dieu demande de réduire telles émissions de 55 %›. Mais ‹nous en tant qu’Eglise, dans notre manière de comprendre la parole, demandons une réduction de 55 %», illustre-t-il.
Label inédit
Mais l’essentiel du job s’est joué ailleurs. «Il a fallu créer du lien entre des acteurs religieux internationaux et les institutions et religions françaises, hôtes locaux indispensables pour les événements devant se dérouler durant la COP21 à Paris.» Evidemment, on imagine les différences […]