Par Francis Muller, secrétaire général de la Mission populaire

Je vous souhaite un excellent été !
Le soleil de ces derniers jours nous laisse envisager de belles vacances à la plage, la montagne, ou à la campagne. Pourtant ces températures caniculaires, agréables quand on se détend, quand on peut « rester à l’ombre » sont pénibles pour toutes celles et ceux qui souffrent, qui peinent à leur travail, dans leur quartier étouffant et pollué. Avec la chaleur, les écarts de températures, les changements brusques, nous évoquons facilement le thème du réchauffement climatique.

Le dossier de numéro de Présence évoque la transmission, celle de chemins de foi, de valeurs spirituelles, morales, du savoir… Pourtant une question tout aussi importante vient à l’esprit : Quelle terre allons-nous transmettre à nos enfants, à nos petits enfants ?

Présence revient aussi sur l’assemblée générale de la Mission Populaire de la fin mai dont la réflexion a porté sur la lutte contre le réchauffement climatique et comment dans nos Fraternités nous pouvons participer aux changements de mode de vie pour être efficaces dans cette lutte.
Des idées, des propositions ont été émises par les membres et les intervenants elles sont en train d’être rassemblées et seront diffusées dès que possible.
Et je ne peux pas m’empêcher d’évoquer le drame horrible que vivent les familles de victimes du massacre en Tunisie.
Je ne veux pas d’une terre où la barbarie empreinte de religion tue, détruit, assassine et annihile l’humanité des victimes ET des tueurs !
Je ne veux pas d’une terre, d’un pays qui ferme ses frontières, qui met à la rue et les maintient dans l’errance des enfants, des femmes et des hommes cherchant un refuge.
Je ne veux pas d’une terre, d’un monde sali par la surconsommation et ses déchets.

Comme le dit la charte du Mouvement de la Mission Populaire : « il n’y a de fatalité ni dans l’injustice, ni dans l’oppression, ni dans l’échec. »
Je veux, « en solidarité avec tous ceux qui doivent lutter pour leurs droits et leur dignité, rendre habitable et fraternelle la terre habitée. »
Aussi, quotidiennement je veux œuvrer là où je suis pour que : « la justice remplace l’oppression, l’équité remplace l’exploitation, le partage remplace le pillage, la dignité remplace le mépris. »