D’autres témoins s’étant déjà fait l’écho de la qualité des échanges entre les participants et de la vie du groupe, il nous a paru utile de revenir sur cette belle expérience en mettant l’accent sur la manière dont la thématique a été étudiée.

Après un temps d’accueil et d’animation pour entrer en matière sur le thème, le premier apport théologique a été proposé par les professeurs Marc Boss et Pierre-Olivier Léchot, autour de l’émergence, à l’époque moderne, de la notion de liberté de conscience, avec John Locke et Roger Williams notamment. Un travail biblique sur un passage de 1 Corinthiens (« tout est permis… »), conduit par le professeur Nicolas Cochand, a permis ensuite de reprendre ces notions à partir de la question de Paul : Pourquoi ma liberté serait-elle jugée par la conscience d’un autre ? » (1 Co 10, 29).

De nouveaux angles ont été abordé le lendemain avec les professeurs Guilhen Antier et Anna Van Den Kerchove. Romains 7 met en tension les notions d’esclavage et de liberté. Une approche historique, à la lumière de la lecture qu’Origène fait de ce texte de Rm 7, a montré que, dans l’Antiquité, la liberté ne s’exprime pas comme une autonomie mais comme la faculté de choisir à quel maître on se soumet. Ce texte évoque également les relations paradoxales entre le désir, la volonté et les actes. Il invite de ce fait à une réflexion sur l’expérience humaine et croyante, faisant notamment appel à l’éclairage apporté par les approches psychanalytiques.

Le professeur Léchot est revenu sur la manière dont la question de la liberté a été envisagée par les réformateurs du XVIe siècle. Luther évoque la liberté et la servitude radicales du chrétien, mais entre également en débat avec Érasme en contestant sa […]