Si vous vous promenez dans le sud des Deux Sèvres, dans le triangle Saint-Maixent – Celles-sur-Belle – La Mothe-Saint-Héray, en bordure de la forêt de l’Hermitain et à quelques kilomètres du musée protestant de Beaussais, vous serez tout près du monastère de l’Annonciation de Prailles, mais la pancarte est si discrète que vous risquez de passer votre chemin.

Un fort désir d’œcuménisme

Pour sœur Marie, prieure du monastère, « elles ont été conduites par l’Esprit » dans cette zone délaissée du diocèse, au cœur d’une région fortement marquée par les guerres de Religion. Cette nouvelle implantation a suscité étonnement et crainte chez quelques catholiques et protestants connaissant l’histoire et les vieux conflits de ces lieux… mais les sœurs sont venues avec un fort désir d’œcuménisme.

En signe d’unité et de « non conquête », quatre sœurs ont fait le chemin à pied entre Saint-Julien-l’Ars et Prailles accompagnées de quatre diaconesses de Reuilly, hébergées chaque soir par des familles catholiques ou protestantes.

L’église du monastère construite dans une magnifique grange est simple pour que tous s’y sentent bien ; ni clocher ni cloches qui puissent s’entendre de loin et troubler le silence de la campagne !
La vie des sœurs est rythmée par […]