Après Marysol, étudiante à la Faculté de théologie protestante de l’Université de Strasbourg, voici Ewa. Elle évoque des découvertes qui vont bien au-delà du cadre universitaire : une mise en dialogue au quotidien des cultures et des religions, une véritable expérience de vie.
Qu’est-ce qui vous a incitée à suivre ce cursus à l’Institut œcuménique de théologie Al Mowafaqa ?
Ewa : Je suis sculpteur de profession. J’ai déjà deux diplômes en art. J’avais décidé de suivre des études en théologie pour approfondir et conjuguer différentes manières de servir le Seigneur dans ma vie professionnelle, ce qui m’a poussée à m’inscrire en licence à la Faculté de Théologie protestante de Strasbourg. Au bout de trois semestres, je me suis rendue compte que j’avais besoin de retrouver un côté plus humain, plus ouvert et en dialogue avec des croyants et des non croyants de différentes communautés. Et j’ai appris que j’avais la possibilité de le faire au Maroc.
Je suis d’origine polonaise. Et en Pologne, pays majoritairement catholique, les aspects interculturels et interreligieux sont peu présents, ce qui me manquait. Dans ma manière de témoigner à travers l’art, où je m’exprime par les couleurs et par les formes, j’ai trouvé une façon d’intégrer les regards des autres cultures, et notamment des cultures d’Afrique. Il y a là un regard différent de ce que l’on peut trouver à travers l’art que nous connaissons en Europe. Ce cursus à Al Mowafaqa représentait précisément une ouverture dont j’avais besoin par rapport aux études que je suivais à Strasbourg, qui sont d’un format plus […]