L’Église évangélique au Maroc accueille des migrants originaires pour la plupart d’Afrique subsaharienne. Qu’ils soient étudiants ou en transit au Maroc dans l’espoir de gagner l’Europe, ils ont un point commun : leur précarité, qui s’est accentuée avec la pandémie de Covid-19.
Si l’on regarde du côté des migrants, l’histoire de ces hommes, femmes et enfants qui peuplent les villages précaires et les camps comme celui de Fès, où travaille notamment le Comité d’Entraide Internationale (CEI), bras diaconal de l’Église évangélique au Maroc (EEAM), est à chaque fois unique, mais toujours mouvementée. Répartis en quartiers selon les pays d’origine, c’est une petite Afrique qui s’y est reconstituée, faisant cohabiter les nationalités : Nigériens, Ivoiriens, Camerounais, Gambiens, Érythréens…
Si l’on regarde du côté des étudiants, ils seraient aujourd’hui près de 8000 jeunes Subsahariens à poursuivre des études au Maroc. Une partie sont soutenus par l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI). Mais le reste dépend essentiellement de l’aide des tuteurs et/ou de la famille, condamnant souvent ces étudiants à la plus […]