Le chef suprême des talibans en Afghanistan a ordonné aux juges d’appliquer tous les aspects de la loi islamique, parmi lesquels les exécutions publiques, les lapidations ou encore l’amputation des membres des voleurs, quelques jours après une série de lois liberticides pour les femmes. Dans un tweet publié dimanche soir, le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a indiqué que cet ordre “obligatoire” émanait du chef suprême des talibans, Hibatullah Akhundzada, après une rencontre avec un groupe de juges.
Akhundzada, qui n’a pas été filmé ou photographié en public depuis le retour au pouvoir des talibans en août 2021, dirige le pays par décret depuis Kandahar (Sud), berceau du mouvement islamiste fondamentaliste. “Examinez soigneusement les dossiers des voleurs, des kidnappeurs et des séditieux”, a écrit le porte-parole en citant Akhundzada. Pour “ces dossiers dans lesquels toutes les conditions de la charia (…) ont été remplies, vous êtes obligés d’appliquer” l’ensemble des sanctions prévues, a-t-il poursuivi, évoquant la loi islamique.
L’adultère, la consommation d’alcool
Le porte-parole des talibans n’était pas disponible lundi 14 novembre pour donner plus de précisions. Le chef suprême fait référence aux délits considérés selon la loi islamique comme les plus graves et pour lesquels sont prévues différentes condamnations, incluant les châtiments corporels. Ils comprennent l’adultère, le fait d’accuser faussement quelqu’un de cette dernière infraction, mais aussi la consommation d’alcool, le vol, le banditisme, l’apostasie et la […]