Alors que l’Afrique s’est engagée à atteindre des émissions nettes de carbone nulles, elle a besoin de plus d’argent et de temps pour s’éloigner des combustibles fossiles sans compromettre son développement économique, ont rappelé cette semaine divers responsables africains lors de rendez-vous internationaux. Des responsables du Ghana, d’Afrique du Sud et de l’Union africaine ont ainsi déclaré lors de conférences sur l’énergie cette semaine que le continent n’était pas prêt à abandonner le charbon, le pétrole et le gaz. “L’Afrique est pleinement convaincue et engagée en faveur d’un taux net zéro et soutient l’agenda climatique, mais là où nous divergeons, c’est sur le calendrier“, a déclaré à l’AFP la commissaire à l’énergie de l’Union africaine (UA) Amani Abou-Zeid, en marge du sommet Green Energy Africa au Cap. La population africaine, qui s’élève à 1,3 milliard d’habitants, devrait doubler d’ici à 2050, et les pays de l’UA ont pour objectif de mettre une énergie abordable et fiable à la disposition de tous d’ici à 2063, a-t-elle noté.
Le financement de la transition écologique de l’Afrique sera probablement un des principaux points chauds de la COP27 de novembre au Caire. En vertu de l’accord de Paris de 2015, les nations riches ont l’obligation d’aider les pays en développement à réduire leurs émissions dans le cadre des efforts mondiaux de lutte contre le […]