Le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a bien l’intention de marquer son mandat sous le signe de l’exigence. Mardi 5 décembre, il a présenté aux enseignants et à la presse un plan de réforme pour l’école, le collège, et le lycée.
Sur la question très attendue du redoublement des enfants, Gabriel Attal a expliqué que les parents n’auraient plus le dernier mot, indique Ouest-France. Il reviendra aux professeurs de le valider, car le ministre estime que « leur autorité éducative a pu être affaiblie ». Les professeurs pourront aussi recommander, voire prescrire aux élèves des stages de réussite pendant les vacances scolaires, pour permettre le passage des enfants en difficulté vers la classe supérieure.
Des programmes moins volumineux
De nouveaux programmes vont aussi être mis en place à la rentrée 2024, pour les CP, CE1, et CE2. Les classes de CM1 et CM2 attendront la rentrée 2025. Ces programmes visent « la simplification » en étant « moins volumineux ». Alors que l’étude mondiale Pisa, parue le même jour, signale le niveau médiocre de la France en mathématiques, le ministère de l’Éducation nationale souhaite appliquer la « méthode Singapour ». Appliquée par 70 pays, elle vise à inculquer certaines notions plus tôt dans la scolarité, comme les fractions, dès la classe de CE1.
Autre annonce importante, des groupes de niveaux en français et en maths seront mis en place au collège, à la rentrée 2024 pour les 6e et les 5e et à la rentrée 2025 pour les 4e et les 3e. Trois niveaux seront créés en fonction des capacités des élèves, pour permettre notamment d’accompagner ceux qui ont le plus de difficultés, avec de petits effectifs. Au cours de l’année, les élèves auront la possibilité de changer de niveau s’ils progressent.
Des changements pour le brevet
La mesure vise à renforcer l’égalité des chances mais les syndicats sont mitigés. Pour Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale de SE-UNSA, jointe par le média actu.fr, les études montrent que la séparation des élèves renforce le décrochage de ceux qui ont des lacunes.
Toujours sur les réformes du collège, Gabriel Attal a annoncé une réforme du brevet. L’obtention de ce diplôme, à la fin de la classe de 3e, sera indispensable pour entrer au lycée, à partir de la session 2025. Les collégiens qui rateront leur brevet devront passer par un rattrapage pour passer en classe de Seconde. La proportion de l’épreuve finale passera à 60% par rapport au contrôle continu, alors qu’elle n’était que de 50% jusqu’à présent.
Enfin, pour le bac, une nouvelle épreuve en mathématiques et culture scientifique sera créée en classe de première, dès l’année scolaire 2025-2026. Il s’agira d’une épreuve anticipée, sur le même principe que le bac de français.