« Hybride » est sans doute l’un des mots de la décennie. Vladimir Poutine, il y a quelques jours, évoquait la « guerre hybride » qu’il voulait mener contre l’Otan. Dans notre quotidien, on évoque des voitures hybrides, c’est-à-dire avec un moteur thermique et un moteur électrique, mais aussi des ordinateurs hybrides, des plantes, voire, lors de la crise sanitaire, des « confinements hybrides ». On cherche des mots pour qualifier des situations encore inédites. Cela existe jusque dans l’Église ou le monde professionnel. Ainsi, on s’habitue à mélanger le « présentiel » et une forme de « téléprésence » : travail, réunions, et même célébrations.
À la base, le mot « hybride » désigne l’idée d’un mélange d’au moins deux sources. C’est effectivement un terme de génétique pour évoquer le croisement. L’un de ses synonymes est « bâtard » ; mais celui-ci a pris une connotation péjorative. Nos vies sont hybrides Mais cette hybridation est sans doute le reflet de nos vies, de […]