C’est est une figure de proue de la lutte contre le réchauffement climatique au Brésil et sa nomination en tant que ministre de l’Environnement consacre l’importance que la nouvelle administration veut accorder à ce combat. Née dans la forêt Amazonienne, Marina Silva, 64 ans, a été ministre de l’Environnement lors des précédents mandats de Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) avant de claquer la porte en 2008. Elle accusait ce dernier de ne pas la soutenir suffisamment dans son combat pour la défense de l’Amazonie. Mais cette ex-femme de ménage, candidate trois fois malheureuse à l’élection présidentielle (2010, 2014, 2018), s’est réconciliée avec Lula pour battre le président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro.
En échange de son soutien, Marina Silva a obtenu une série de promesses de la part de l’ancien métallurgiste, notamment la création d’une autorité nationale de sécurité climatique chargée de vérifier la mise en oeuvre des actions visant à réduire les gaz à effet de serre. Lors des élections législatives en octobre, cette femme noire a été élue députée fédérale, représentant l’État de Sao Paulo. De retour au gouvernement, Marina Silva a bien l’intention d’utiliser sa crédibilité et son capital politique dans le combat contre le réchauffement climatique et pour la préservation de l’Amazonie. Son apparence frêle cache une force intérieure qui lui a permis de surmonter une enfance pauvre, de graves problèmes de santé et l’hostilité d’un milieu […]