Du ciment et des parpaings ; une tranchée dans le sol. Les images sont modestes ; mais comme pour toute pose de première pierre ou tout lancement de chantier, ce qui importe, c’est la finalité du bâtiment qui sortira bientôt de terre. Nous sommes à Foulassi, au sud du Cameroun, et plus précisément à l’Institut supérieur presbytérien Camille Chazeaud (ISPCC), une institution universitaire privée et confessionnelle qui dispose de deux facultés : faculté de théologie et des sciences religieuses et faculté des sciences sociales. Les travaux qui viennent d’être lancés, avec le soutien du Défap, visent à agrandir et mieux équiper les locaux de la section féminine.
Cette section féminine a une fonction tout à fait particulière. Elle accueille les épouses des étudiants de la faculté de théologie, futurs pasteurs de l’Église presbytérienne camerounaise (EPC), dont l’ISPCC est le centre de formation. L’EPC ne reconnaît pas actuellement le ministère pastoral féminin, mais la question est en débat au sein de l’Église. Autre partenaire du Défap dans le même pays, l’Église évangélique du Cameroun, pour sa part, a des femmes au sein de son corps pastoral féminin depuis le début des années 2000… mais elles restent encore aujourd’hui une petite minorité et se heurtent au quotidien à de […]