Les participantes étaient les épouses des étudiants en théologie, destinés à devenir pasteurs au sein de l’Église presbytérienne camerounaise (EPC). Au programme : des thématiques aussi bien théologiques que pratiques.
Au Cameroun, en matière de droits des femmes, plusieurs réalités s’opposent. Officiellement, hommes et femmes sont égaux devant la loi. Le Cameroun a signé la plupart des Conventions et Traités internationaux et régionaux sur la protection et la promotion des droits de la femme. Il existe même un ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille du Cameroun. Mais ces réalités juridiques peinent à s’affirmer dans le quotidien, face à des normes culturelles qui, concrètement, interdisent tout traitement égal. Une situation qui influe directement sur la vie des Églises : le ministère pastoral féminin est peu reconnu. Les femmes peuvent devenir pasteures au sein de l’Église évangélique du Cameroun depuis le début des années 2000, mais aujourd’hui encore, elles ne constituent guère plus de 10% du corps pastoral et doivent surmonter de nombreux obstacles. Quant à l’Église presbytérienne camerounaise (EPC), elle n’accepte toujours pas de femmes pasteures et a du mal à se saisir de la question. Les femmes y sont pourtant nombreuses et actives ; elles sont les plus impliquées dans la vie des paroisses et dans les activités diaconales ; et des mouvements contribuent depuis longtemps à accroître leur visibilité, comme l’association chrétienne des femmes (ACF), la plus ancienne et la plus puissante des associations chrétiennes de l’EPC.
Pour renforcer le rôle des femmes, il est donc nécessaire d’agir sur les mentalités. Les Églises, de par leur poids au sein de la société camerounaise, peuvent y contribuer, à condition qu’elles-mêmes […]