La journée du mercredi 19 juillet doit encore battre des records de chaleur, cet été 2023. Treize départements sont concernés par des alertes, dans les Bouches-du-Rhône, du Gard, de l’Hérault ou encore du Var. La veille, le thermomètre a dépassé les 40 °C pour la première fois à Verdun, dans l’Ariège et dans les Pyrénées-Orientales, selon Météo France.

Une partie des Français doivent faire face à ces températures extrêmes et travailler en extérieur, notamment dans le secteur du BTP ou du tourisme. En Corse, un reportage de FranceBleu explique que la société Construction et Rénovation du Cap prend des dispositions pour ses salariés. Les journées sont continues, et commencent plus tôt pour finir plus tôt. Les pauses sont aussi plus nombreuses.

Les salariés sont amenés à travailler plutôt en intérieur, dans des appartements et pas sur les toitures. Cette année, l’entreprise ferme fin juillet plutôt que le 10 août, pour s’adapter aux conditions climatiques.

Le code du travail et ses mesures

L’entreprise suit donc les recommandations du code du travail, en cas de forte chaleur. Il impose certaines mesures à l’employeur qui est responsable de la sécurité de ses salariés, explique le portail de DroitTravailFrance.

La législation française ne prévoit pas de limite de température sur le lieu de travail mais elle oblige, dans les locaux fermés, de renouveler régulièrement de l’air. Dans les bureaux, la température doit par exemple se situer entre 20 et 22 °C, et dans les ateliers avec une activité physique dite moyenne, entre 16 et 18°C.

L’Institut national de recherche et de sécurité considère qu’au-delà de 30 °C pour un salarié sédentaire, et 28 °C pour un travail nécessitant une activité physique, la chaleur peut constituer un risque pour les salariés. Au-dessus de 33 °C, ces températures présentent même un danger.

Droit de retrait

Le code du travail impose donc à l’employeur d’intégrer les risques liés aux fortes chaleurs au document d’évaluation des risques au travail. Il a l’obligation de mettre de l’eau fraîche à disposition des salariés, gratuitement, à proximité des postes de travail, et de mettre en place une ventilation conforme à la règlementation.

Il doit aussi fournir des moyens de protection adaptés aux fortes chaleurs et peut aménager les horaires de travail des salariés, prévoir des pauses supplémentaires.

Les travailleurs en extérieur font l’objet de dispositions spécifiques. L’employeur doit fournir trois litres d’eau par jour et par salarié, un local protégé de la chaleur lorsque cela est possible, et s’assurer de la compatibilité des équipements de protections avec les températures élevées. L’employeur peut même envisager l’arrêt des travaux si ces mesures ne suffisent pas à garantir la sécurité des salariés.

Mais les salariés ont aussi la possibilité d’exercer un droit de retrait s’ils estiment que ces températures représentent un danger pour leur santé. La preuve de la gravité du danger n’a pas à être apportée. En cas de litige, il revient ensuite au juge d’apprécier si le salarié avait un motif de se retirer.