Mardi 9 janvier, Gabriel Attal a été promu en tant que Premier ministre, remplaçant Élisabeth Borne lors d’un remaniement souhaité par Emmanuel Macron. À 34 ans, il devient ainsi le plus jeune Premier ministre de l’histoire de la Ve République. Inconnu il y a six ans, Gabriel Attal s’est illustré au sein de plusieurs postes gouvernementaux, marquant par son ambition et sa précocité. Lors de sa passation de pouvoir, il a dit voir dans sa nomination un symbole “d’audace et de mouvement”. Revenons sur son parcours, au travers de cinq choses à savoir sur le nouveau chef de l’exécutif.
Il a été membre du Parti socialiste
Gabriel Attal fait ses armes au sein du Parti socialiste, où il choisit de militer à partir de 2006. Selon un de ses proches, auprès de 20 Minutes, “le déclic a lieu en 2002, lorsqu’il a 13 ans et que ses parents l’emmènent à une manifestation contre la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle”. Ainsi, il soutient Ségolène Royal à l’élection présidentielle de 2007, s’oppose au contrat première embauche, avant de passer par le cabinet de Marisol Touraine, ancienne ministre de la Santé de François Hollande. Pour ses anciens collègues du PS, beaucoup ne supportent pas cette affiliation avec la gauche, comme Arthur Delaporte, élu PS du Calvados, qui dénonce auprès de Libération : “Il a avalisé toutes les réformes du quinquennat. Alors, qu’on fasse de son passage au PS une caractéristique de son engagement, qu’on dise que c’est un Premier ministre de l’aile gauche de la Macronie, ça me hérisse le poil.”
Record de précocité
Avec sa nomination en tant que Premier ministre à 34 ans, bientôt 35 ans, Gabriel Attal devient l’un des plus jeunes à arriver en poste, battant le record détenu par Laurent Fabius, qui avait 37 ans lors de son arrivée à Matignon en 1984. Mais ce n’est pas la première fois que Gabriel Attal s’illustre par son jeune âge, assez inhabituel pour les postes qu’il a pu occuper, comme France Inter le rappelle. En 2018, il était en effet déjà devenu le plus jeune membre d’un gouvernement de la Ve République, lorsqu’il était nommé secrétaire d’État à 29 ans auprès de Jean-Michel Blanquer, alors ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
Une enfance et une scolarité dorées
“J’ai eu la chance de naître dans un milieu aisé, je l’assume. Je coche les cases de la caricature que certains opposants voudraient faire de la Macronie.” Dans un entretien donné à Challenges, Gabriel Attal évoquait son milieu aisé. Né à Clamart, il est le fils d’Yves Attal, avocat puis producteur de cinéma (Talons aiguilles de Pedro Almodóvar en 1991, Le Monstre de Roberto Benigni en 1994…), et de Marie de Couriss, elle aussi productrice. Élevé dans le privé comme l’indique France Inter, Gabriel Attal a fait ses armes au sein de la prestigieuse École alsacienne avant d’intégrer Sciences Po Paris.
Il avait raconté son harcèlement scolaire
“C’est une souffrance, et le pire c’est lorsqu’on pense que cette souffrance n’aura pas de fin.” Alors ministre de l’Éducation, Gabriel Attal s’était confié sur le plateau de l’émission Sept à huit, expliquant avoir été victime de harcèlement lorsqu’il était collégien. S’il parle en novembre 2023, c’est pour “aider ceux qui traversent ces souffrances aujourd’hui, et leur dire qu’on peut les surmonter et cicatriser”. Le Gouvernement avait annoncé dans le même temps une série de mesures contre le harcèlement à l’école, comme la possibilité de changer d’établissement les élèves harceleurs.
Une passion pour le cinéma et le théâtre
Lors d’un reportage à l’École alsacienne, Gabriel Attal, alors âgé de 9 ans, confiait vouloir devenir acteur. Une passion ayant sûrement un lien avec le métier de ses parents, tous deux producteurs. Si le théâtre n’est pas devenu son métier, il apparaît tout de même dans le film La Belle Personne de Christophe Honoré, avec Léa Seydoux et Louis Garrel. Un rôle de figurant qu’il a tenu à 18 ans, lui permettant à l’époque “de s’acheter un scooter”.