Elles risquent la faillite si le gouvernement ne les aide pas davantage à faire face à l’explosion des coûts de l’énergie. Les associations gérant les “foyers de jeunes travailleurs“, qui hébergent quelque 90 000 personnes modestes, sont dans le rouge, ont expliqué, lundi 12 décembre, leurs responsables. Certaines des 287 structures associatives concernées pourraient “mettre la clef sous la porte” du fait de ces frais supplémentaires, qu’elles n’ont pas le droit de répercuter à leurs locataires car ceux-ci payent des charges forfaitaires, a expliqué lors d’une conférence de presse Marianne Auffret, la directrice générale de l’Union nationale pour l’habitat des jeunes (Unhaj).
Les locataires, principalement des jeunes de 18 à 25 ans, en apprentissage ou en contrats précaires, “seraient de toute façon bien incapables” de payer ces surcoûts, puisqu’ils n’ont que 550 euros de revenu mensuel moyen, et que trois sur cinq vivent en dessous du seuil de pauvreté. Pour les associations à but non lucratif qui gèrent ces lieux d’hébergement, la multiplication par 2 à 8 des tarifs du gaz et de l’électricité crée une situation inextricable, et le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement est “largement insuffisant” pour y répondre, a détaillé Marianne Auffret : “À court terme, cela pourrait mettre à mal la viabilité économique” des foyers, qui pourraient “ne plus pouvoir accueillir ces jeunes“, redoute-t-elle.
Lutte contre la pauvreté
Selon une récente enquête menée par l’Unhaj, portant sur un tiers de son parc de logements, plus de 80% des structures pourraient bientôt être en […]