Il est probable que le phénomène sectaire soit éternel. On peut, et on doit, le combattre, mais, telle l’hydre de Lerne, il semble ressurgir à chaque époque, avec des modalités toujours nouvelles. Car la dérive sectaire n’est pas nécessairement liée à la religion, bien que ce soit souvent le cas. Mais toute conviction peut avoir sa dérive. Dans les années 1970, la secte Moon fit des adeptes auprès des « bons chrétiens ». Des mouvements, vaguement issus du protestantisme américain ou de l’ésotérisme, s’implantèrent en France dans les années 1990 et 2000. Et que dire de la permanence de la scientologie ou d’autres mouvements qui ont pignon sur rue ?

Moments de fragilité

Quant à l’islamisme, on n’arrivera à le comprendre que lorsque l’on aura admis que ce n’est rien d’autre qu’une dérive sectaire de l’islam, ayant recours aux mêmes méthodes que d’autres. Dans les milieux politiques, certains mouvements d’extrême gauche ou d’extrême droite utilisent, encore maintenant, les mêmes « recettes » sectaires. Aujourd’hui, ce sont les milieux du « bien-être » et du coaching qui sont contaminés par ces mouvements que dénonce le rapport parlementaire de la Miviludes. Car, au fond, nous pouvons toutes et tous être « happés » par un mouvement sectaire.

La recette et la méthode sont simples. Nous l’avons tous ressenti à un moment de notre vie : il nous arrive d’être […]