Les otages français Benjamin Brière et franco-irlandais Bernard Phelan ont été libérés de prison, après une période d’incarcération dans la République islamique d’Iran. Ils sont actuellement en route pour la France, a annoncé vendredi 12 mai 2023 la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Ils ont bénéficié d’une prise en charge médicale dès leur sortie de prison. Je me réjouis qu’ils puissent retrouver prochainement leurs proches à Paris », précise la ministre Catherine Colonna, citée par Libération.
Benjamin Brière, 38 ans, avait été arrêté en mai 2020 pour avoir pris des photographies de zones interdites avec un drone de loisirs dans un parc naturel iranien. Il avait été condamné à huit dans de prison pour espionnage par la République islamique d’Iran.
Ses conditions de détention, dans le nord-est du pays, étaient particulièrement difficiles et i avait entamé une grève de la faim le 28 janvier 2023. Il avait ensuite été acquitté en appel par la justice iranienne, le 15 février, mais avait été interdit de quitter l’établissement pénitentiaire, dans l’incompréhension générale.
Arrêté pour « informations à un pays ennemi »
Le franco-irlandais Bernard Phelan, 64 ans, était détenu dans la même prison, à Valikabad, depuis plus de sept mois. Il avait été arrêté en octobre 2022, pendant les premières manifestations suite à la mort de Mahsa Amini, une jeune Iranienne dont on soupçonne le décès après son arrestation violente.
Bernard Phelan était en voyage dans le cadre de son activité professionnelle de consultant, pour un tour-opérateur. Le tribunal de la République islamique l’avait condamné pour avoir « fourni des informations à un pays ennemi », ce qu’il niait. Sa famille avait averti début mars 2023 que son pronostic vital était engagé, en raison de problèmes cardiaques.
Quatre otages officiels en Iran
Le Figaro indique que le président Emmanuel Macron a salué la libération des deux otages. Il a aussi rappelé « la détermination de la France pour que les autres citoyens français encore retenus en Iran retrouvent eux aussi leur pleine liberté rapidement et bénéficient de leur droit à la protection consulaire ».
En Iran, quatre otages d’État, selon l’expression employée par les autorités françaises, sont encore détenus par la République islamique. Parmi eux, Cécile Kohler, une enseignante, et son conjoint, Jacques Paris, sont emprisonnés depuis un an en Iran. Ils avaient été arrêtés pendant leurs vacances dans le pays.