« Dans les pays de la francophonie, et tout particulièrement en Suisse, les chrétiens évitent de parler de Donald Trump », observe Robin Reeve, professeur de théologie à la HET-PRO. « C’est un sujet qui peut diviser, comme l’a été le Covid-19. Alors on l’évite. Mais je n’ai pas l’impression que les sentiments « pro-Trump » soient massifs dans les Églises francophones. »
Pour le pasteur et théologien, les soutiens du 45e président des États-Unis en Europe francophone « sont des gens plutôt fondamentalistes, influencés par les médias conservateurs américains ». « Certains relaient des éléments liés au mouvement QAnon », ajoute Robin Reeve, avant de poursuivre : « Des chrétiens ont comme seuls repères politiques l’avortement et Israël. De ce fait, Donald Trump est pardonné pour le reste. » Il déplore « une éthique à plusieurs vitesses, où des problèmes liés à la violence et au racisme sont relégués au second plan ». Il y a, aux États-Unis, une frange évangélique blanche rurale qui se sent déclassée, mais comprise et soutenue uniquement par ce candidat, tempère le […]