Ses rites ont structuré les communautés autochtones – terme préféré par les intéressés à celui trop occidental d’ « Amérindiens » –, et leur absence n’est pas étrangère à la situation douloureuse de ces communautés minées par l’alcoolisme, le suicide et la violence.
Évangélisation : dès les XVIe et XVIIe siècles, la diffusion du christianisme sur les bords du Saint-Laurent stimule le projet d’une Nouvelle-France, sous la conduite exclusive de l’Église catholique. Une présence initiale significative du protestantisme réformé français fera long feu, car le catholicisme s’identifiera durablement avec la francophonie, dans le cadre de la rivalité franco-anglaise au Canada.
Une dynamique unitaire
Vainqueurs en 1763, les Britanniques favorisèrent l’anglicanisme officiel mais aussi un protestantisme pluriel, sur le modèle pratiqué dans leurs colonies américaines. Les autorités anglaises surent s’accommoder du catholicisme dans le futur Québec : moyennant sa soumission à la couronne, l’Église romaine put exercer une tutelle exclusive sur ses fidèles francophones, renforcés par le dynamisme démographique de « la revanche des berceaux », et ce […]