Fruit de ses recherches de doctorat, l’ouvrage s’inscrit dans une perspective plus large et entre en résonance avec les réflexions contemporaines sur la place des femmes dans la société.
Pourquoi votre thèse de doctorat, qui analyse des changments survenus dans les années 1920, est-elle devenue une enquête si moderne ?
C’est que le sujet touche à des questions qui travaillent toujours notre société. Des questions sur les rapports entre les femmes et les hommes, sur l’égalité dans les sphères religieuse, professionnelle, familiale. Quels arguments mobiliser ? Qu’est-ce qu’être une femme, être un homme ? On se posait ces questions au début du XXe siècle et on se les pose encore. Qu’est-ce qui vous a surprise lors de vos recherches sur les premières femmes pasteures de Suisse romande ? En rencontrant des femmes pasteures qui ont commencé leur ministère dans les années 1970, je m’attendais à ce qu’elles aient rencontré beaucoup de difficultés, notamment pour être acceptées dans leur communauté et dans leur paroisse. Finalement, elles n’ont pas eu tant de mal que cela. Elles ont souvent été bien accueillies. Elles ont, certes, des histoires à raconter, de propos sexistes […]