J’avais longtemps émis le souhait de partir vivre quelque temps dans un pays du Moyen-Orient. C’était sans penser que l’occasion allait se présenter aussi rapidement, alors que je revenais d’une expérience bouleversante du Chili et que je terminais mes années d’études en master de philosophie. Longtemps, j’ai dansé sous les rythmes répétés des musiques orientales, longtemps j’ai contemplé les tableaux des peintres dits orientalistes. Orientalisme certes, exotisme donc, mais fascination qui a vite fait d’être éconduite vers une motivation plus sérieuse, celle où mythes et fantasmes demandaient à être déconstruits, pour appréhender la culture dans ses réalités les plus clivantes, aussi abruptes soient-elles.
Mon choix s’est tourné vers l’Égypte – pays dont le visage avait déjà croisé mon chemin au travers de rencontres, au travers d’un cours d’anthropologie du monde arabo-musulman passionnant ! C’est sans étonnement que j’avais déjà tenu ces mots, que mes proches m’ont rappelés, d’un « rêve » lointain de vivre en Égypte, pas si lointain que ça finalement… C’est d’abord en cherchant sur le site du service civique que j’ai trouvé ce volontariat proposé avec le Défap. Organisation de confession religieuse, protestante, le Défap me permettait de partir sous un statut laïque, faut-il le préciser, reconnu par l’État, avec un engagement à l’international à vocation solidaire, et dans […]