Plus longtemps en bonne santé : selon une étude sur l’indicateur de l’espérance de vie en France rendue par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), les femmes meurent plus tard et vivent plus longtemps en bonne santé que les hommes. A 65 ans, une femme peut espérer vivre encore 11,8 ans sans être limitée dans les activités de la vie quotidienne par un handicap ou bien une maladie, contre 10,2 ans pour un homme. Ce chiffre a donc augmenté d’un an et neuf mois pour les femmes en quatorze ans, comme le précise Le HuffPost.  

Bien placé sur le podium européen 

De son côté, 20 minutes indique que la France se place à la quatrième place sur le podium européen concernant l’espérance de vie en bonne santé “à la naissance” et à “65 ans” des hommes. Une position qui grimpe à la troisième place lorsqu’il s’agit des femmes. Ainsi, de manière générale, les femmes ont plus de chances dès la naissance d’atteindre les 65, 3 ans sans incapacité, contre 63,8 ans pour les hommes.  

Une espérance de vie qui redémarre 

Le rapport précise également que l’espérance de vie redémarre depuis la crise sanitaire causée par le Covid. “En 2020, les espérances de vie ont baissé, alors que les espérances de vie sans incapacité stagnaient”, explique la Drees qui souligne que “les espérances de vie sans incapacité connaissent des évolutions très heurtées”. “Mais ces années supplémentaires de vie ne sont pas toutes nécessairement vécues “en bonne santé””, ajoute la Drees. Elles ont augmenté en 2021 puis baissé en 2022 à des niveaux proches de ceux de 2020, année de la pandémie.  

En avril, une étude soulignait que cette espérance de vie est plus courte en milieu rural qu’en ville, un écart qui se creuse depuis une trentaine d’années, causant une surmortalité annuelle de plus de 14 000 décès. La cause ? La centralisation des soins, laissant à l’abandon des territoires périphériques, causant des effets désastreux sur la population rurale. Ainsi, cette étude pointait du doigt la question des déserts médicaux, responsables de l’inégalité de l’espérance de vie entre la campagne et la ville.