Pas de prière dans les écoles. Le ministre de l’Éducation nationale, Edouard Geffray, s’est montré ferme sur la question, mardi 4 novembre 2025, alors qu’il réagissait aux propos tenus en septembre par celui qui a pris ses fonctions de secrétaire général de l’Enseignement catholique à la fin du mois d’août, en la personne de Guillaume Prévost, rapporte Le Figaro, qui cite l’AFP.
Ce dernier, qui n’avait jamais été lié à l’enseignement catholique précédemment, avait ainsi défendu le droit pour des enseignants de se livrer à la prière en compagnie de leurs élèves au sein des 7 500 établissements sous contrat que compte le réseau d’enseignement catholique, mettant en avant « la liberté de conscience » et la « liberté pédagogique ». « On n’est pas dans une école laïque. On est dans une école chrétienne. Et il y a un contrat d’association avec l’État qui porte sur le respect des programmes et sur l’ouverture à tous », avait-il ajouté.
« Lorsque l’État paie un professeur, il le paie pour enseigner »
Si les enseignants des écoles catholiques « ne sont pas tous des fonctionnaires », le ministre de l’Éducation nationale a tenu à rappeler les principes d’unicité de l’école et de laïcité, d’autant que, quel que soit le statut de l’enseignant, celui-ci sera rémunéré par l’État, à l’instar de l’établissement qui est majoritairement financé par ce dernier.
« Lorsque l’État paie un professeur, il le paie pour enseigner. Une minute payée par l’État, c’est une minute d’enseignement. Et donc je ne vois pas comment sur un temps d’enseignement, on pourrait faire une prière », a ainsi affirmé avec fermeté Edouard Geffray, le nouveau ministre de l’Éducation nationale, face à la commission des Affaires culturelles de la chambre basse du Parlement.
Il a par ailleurs annoncé devoir rencontrer « prochainement » Guillaume Prévost, devant qui il promet de conserver « cette même clarté », qui lui semble « évidente, et juridiquement et en bon sens ». « Le temps de prière est considéré comme un enseignement religieux et ne peut pas empiéter sur le temps des cours », a-t-il ainsi conclu.

