La guerre en Ukraine, l’inflation, les épidémies, l’inquiétude pour l’avenir de notre planète… Rien ne prête, reconnaissons-le, à espérer une bonne année 2023 ! Seule exception peut-être : les amateurs de rugby, dont je fais partie, qui espèrent une victoire de la France à la coupe du monde ! Mais, au-delà de l’anecdote, quel sens peuvent encore avoir des bons vœux ? Précisément, ils n’ont jamais eu autant de portée, et même de nécessité. Se souhaiter une bonne année c’est vouloir du bien pour les autres que moi. C’est de la bienveillance, de l’intérêt pour mon prochain.
Revenons même à l’étymologie latine du verbe « bénir » : bene dicere, dire du bien. Les vœux de bonne année sont donc une bénédiction, dans son sens étymologique. Dire du bien pour les autres est une donnée essentielle de l’existence humaine. Dans un monde où la méfiance, voire la défiance, a pris le pas sur la bienveillance, il n’est pas mauvais de se souhaiter une bonne année, au-delà des turpitudes du monde et de nos […]