« Après mon premier sermon, un membre de l’Église a demandé à mon mari si c’était lui qui avait écrit mon sermon » ; « Même si j’avais plus d’éducation, de diplômes et d’expérience que tous les autres hommes au service de l’Église, j’étais la moins bien payée et je bénéficiais de moins d’avantages sociaux » ; « [Mon co-pasteur] ne reçoit pas de carte-cadeau pour aller chez le coiffeur : moi, si. Les gens ne lui font pas de commentaires sur ce qu’il porte sous sa tunique ; à moi, si. On ne l’encourage pas à être plus doux ; moi, si. »

Ces témoignages, ainsi que beaucoup d’autres, viennent d’une enquête menée à l’automne 2021, sous la direction de Laura Ellis, dans le milieu baptiste aux États-Unis sur la situation des femmes dans le ministère. 555 personnes ont répondu, dont 82% de femmes engagées dans le ministère. Les femmes qui ont répondu à l’enquête sont des pasteures, diacres, responsables, aumônières, accompagnatrices, professeures ou étudiantes. Elles travaillent ou ont travaillé dans des Églises, des aumôneries, des universités, des écoles bibliques, des unions d’Églises, et des organisations à but non lucratif. Ensemble, les personnes qui ont répondu à l’enquête représentent plus de 10 dénominations baptistes différentes.

Ce rapport montre que les baptistes font plus de place aux femmes dans le ministère. De plus en plus de femmes sont ordonnées et entrent dans des rôles pastoraux. La proportion de femmes parmi les étudiants en théologie à des niveaux de master ou plus augmente également : elle est passée de 47% en 2015 à 51% en 2021. Pourtant, ces augmentations sont souvent minimes statistiquement. Les auteures de l’enquête constatent que […]