Elle se référait expressément à l’Afrique. Qu’il nous soit permis de la reprendre à notre compte. Elle parle de la mort. Elle parle du respect que l’on doit aux anciens. Elle peut inspirer la réflexion française en cours sur la fin de vie, en y mêlant un peu d’humanité.
Ainsi, à l’heure où l’on annonce la mort, -choisie-, du cinéaste Jean-Luc Godard et que sur les écrans de cinéma est projeté un film japonais intitulé « Plan 75 » où, pour lutter contre le vieillissement de la population, une prime est proposée à toute personne âgée d’au moins 75 ans qui mettrait fin à ses jours, l’avis du Conseil consultatif national d’éthique sur la fin de vie fait écho aux préoccupations d’une société française à la dérive et résonne comme une mise en garde.
Sous le titre « Questions éthiques relatives aux situations de fin de vie – autonomie et solidarité », le Comité national consultatif d’éthique (CCNE) juge possible en effet d’autoriser « une aide active à mourir », ce que certains appellent « le suicide assisté ». Nous prenons acte que plusieurs pays européens (Suisse, Belgique, etc…) ont ouvert la porte à cette possibilité. Nous prenons acte aussi que, si ce texte a été voté à la majorité des membres du Comité, il ne l’a pas été à l’unanimité, huit de ses membres ayant souhaité exprimer une « réserve » qui figure en fin de l’avis.
Ceci interroge le chrétien que je suis. Dans son rapport à la maladie, à la mort, la mienne et celle de mes proches. Cette échéance à laquelle personne n’échappe est toujours une expérience douloureuse pour les familles. Elle suscite l’empathie. Elle nous interroge sur le sens même de nos vies.
Le rapport du Conseil national consultatif d’éthique stipule que […]