Sans ce petit bout de femme, le centre de kinésithérapie de Bitkine n’aurait jamais vu le jour. Il lui a fallu toute son énergie, pour ne pas dire son opiniâtreté, pour arriver à ses fins. Alors qu’elle venait d’effectuer un séjour d’une année au Burkina Faso, lui vient une idée : développer la kinésithérapie dans un pays où les praticiens se comptent sur les doigts d’une seule main, et travailler auprès des personnes handicapées. En cela, elle est doublement pionnière.
Natalie Metz décide donc de partir dans le cadre d’un VSI (volontariat de solidarité internationale). Le projet est monté avec une Église locale, l’AET (Assemblées Évangéliques au Tchad) et le soutien du Défap dans le cadre de son partenariat avec l’ASMAF (Association de Soutien des Missions des Assemblées de France). Seule, mais avec une détermination sans faille, elle débute dans un petit dispensaire, où elle forme des kinésithérapeutes. Puis, avec l’aide d’une équipe locale, part pour Bitkine, une petite ville au centre du Tchad. Les édiles locaux ont créé un centre hospitalier, c’est lui qui va accueillir l’espace dédié à la kinésithérapie monté par Natalie. Ouvert à tous, il accueille encore peu de personnes handicapées, et encore moins d’enfants alors que ces derniers ont besoin plus que quiconque de ce type de soins. […]