C’est le cas non seulement à Bangui, où le Défap soutient les efforts de l’Église Protestante Christ-Roi de Centrafrique, mais aussi dans l’Ouest du pays, non loin des frontières du Tchad et du Cameroun, où il est en lien avec l’Église Évangélique Luthérienne de République centrafricaine. Deux représentantes de l’EELRCA, Rachel Zoungombe Doumbaye Wangarem et Antoinette Beanzoui Yindjara, ont été reçues au Défap en ce mois de juin. Elles témoignent.

Difficile de parler de la République centrafricaine sans se plonger dans la litanie des violences et des affrontements entre groupes armés : même Bangui, la capitale, pourtant considérée comme généralement calme, a connu des violences qui ont fait 24 morts et 170 blessés au début du mois de mai. Pourtant, dans ce pays qui peine à émerger de la guerre, et dont le gouvernement démocratiquement élu ne parvient pas à faire régner l’ordre face aux factions rebelles rivales, des signes d’espoir existent. Les signes lents d’une reconstruction : des autorités qui mettent sur pied une commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation, des Forces Armées centrafricaines qui montent en puissance, aidées notamment par des formateurs de la Mission d’entraînement de l’Union européenne… Ces ferments de paix et d’unité sont entretenus notamment par les Églises, par des représentants religieux qui maintiennent le dialogue entre communautés, et par des actions au quotidien pour préparer le retour de déplacés ou aider des victimes de violence. Reconstruire, tout simplement…

En ce mois de juin, le Défap a reçu la visite de deux représentantes de l’Église Évangélique Luthérienne de République centrafricaine, qui compte près de […]