Que représente pour vous ce poste pastoral que vous vous apprêtez à occuper à La Réunion ?

Christophe Cousinié : C’est tout à la fois un projet personnel et familial, et une autre manière de vivre notre ministère : ailleurs, dans un autre contexte. Nous sommes tous deux pasteurs de l’EPUdF (l’Église Protestante Unie de France), nous partons pour l’Église Protestante de La Réunion (EPR) ; c’est une Église de tradition luthéro-réformée proche de l’EPUdF, mais avec d’autres repères, d’autres cultures. Pour moi, c’est aussi un peu une manière de prolonger la formation Emouna que j’ai eu l’occasion de suivre il y a deux ans [formation interreligieuse à la laïcité, aux institutions républicaines et aux grands projets de société inaugurée en 2016 par Sciences Po, NDLR]. Ce poste pastoral, je le vois un peu comme une nouvelle période de formation, avec un ministère très différent de ce que nous avons pu vivre tous deux jusqu’à présent, de nouveaux publics, une forte dimension des relations interreligieuses, et des cultures à découvrir : il y a notamment une forte présence malgache… Et au-delà du travail lié à la vie quotidienne de l’Église, au-delà d’un pôle local de la FPF (Fédération protestante de France) à dynamiser, il y aura un grand projet à accompagner : la construction du centre Martin-Luther-King (un projet soutenu par le Défap).

Caroline Cousinié : Nous apprécions beaucoup la dimension sociale, diaconale dans l’Église. Il y aura aussi bien sûr de l’inattendu, des rencontres […]