Flashmob : vous avez probablement vu une vidéo de ce genre. La scène se passe dans une rue fréquentée. Les gens s’activent de toute part, certains font du shopping, d’autres sont posés sur un banc. Tout semble normal. Tout à coup, une personne se met à danser. Elle est rejointe par une deuxième, puis par des dizaines d’autres. Au final, les personnes que l’on pensait être de simples passants sont en fait des danseurs réalisant une prestation préparée à l’avance. Ces rassemblements-éclair, ou flashmobs, sont de plus en plus nombreux sur Internet. Généralement, ils visent à installer une bonne ambiance dans des centres-villes.
L’idée de notre groupe a été de reprendre ce concept de flashmob avec un autre objectif : sensibiliser à une cause qui nous semble peu médiatisée. « Nous », c’est une vingtaine de jeunes artistes qui avons été interpellés par la situation de la République Démocratique du Congo.
Le conflit du Congo, un drame oublié
Riche de nombreuses ressources, la République Démocratique du Congo est pourtant l’un des pays les plus pauvres du monde. Son sous-sol fait l’objet de nombreuses convoitises, le pays regorgeant d’or, de diamant, de cuivre, d’étain ou de coltan, minerai utilisé dans la fabrication des portables. L’état peine à faire régner l’ordre dans l’Est du pays qui est dévasté et pillé par de nombreux acteurs. Massacres, violences sexuelles, tortures… de graves violations des droits de l’homme ont lieu dans l’indifférence générale.
Concrètement, à quoi ressemble cette flashmob ?
Il s’agit d’une oeuvre multi-artistique. Le chant laisse place à la musique qui laisse place à la danse. Chaque art souligne à sa manière la tragédie congolaise. Tout au long de la flashmob, une voix off congolaise parle de la situation de son pays : de l’exploitation des richesses aux massacres… En clôture est entonné en lingala le célèbre hymne sud-africain qui dit « Dieu bénisse l’Afrique ». La flashmob se conclut ainsi sur une note d’espoir. […]