Conférence, visite d’un camp de migrants, échanges avec les étudiants de l’Institut Al Mowafaqa et les membres de l’Eglise évangélique au Maroc (EEAM).

Première impression

C’est avec Karen Smith, présidente de l’EEAM et Bernard Coyault , directeur du centre AL Mowafaqa, que ces cinq journées marocaines se sont déroulées. « Arrivés à Rabat, à peine à quelques heures de Paris, nous sommes déjà au cœur d’un monde plein de vie et d’humanité. C’est la première émotion qui nous vient lorsque nous parcourons la ville. Le pays, en pleine mutation, a vu sa population passée de 8 millions d’habitants en 1957 à 38 millions à ce jour ! » Ils ont salué les frères et sœurs de ces églises chrétiennes en terres musulmanes. Et ce qui semble caractériser ces églises, c’est d’abord leur jeunesse et une formidable énergie. Ces foules subsahariennes et ces étudiants africains redessinent le visage chrétien et expriment leur soif de dialogue interreligieux. Un premier aperçu au Maroc des enjeux qui, à moindre échelle mais avec la même force, touchent le monde.

Au plus près des migrants

La visite du camp de migrants à Fès fut l’occasion d’échanger avec les membres du Comité d’Entraide International (CEI). Le travail qu’ils réalisent sur le terrain est reconnu. Ils apportent du bien et pas seulement des biens, assurent une présence humaine et un accompagnement spirituel.  L’histoire de ces hommes, de ces femmes et des enfants qui peuplent le camp est pour chacun unique mais toujours mouvementée. Répartis en quartier, Nigériens côtoyant Gambiens, Ivoiriens ou Camerounais, la vie s’organise passant du provisoire au long terme. […]