Ce qui crée un « plafond de verre » empêchant la majorité des Malgaches de progresser socialement et de sortir de la pauvreté. Dominique Ranaivoson, envoyée régulièrement à Madagascar pour des missions courtes, était en avril-mai à l’IFRP, qui forme les futurs enseignants du réseau d’écoles de la FJKM, soit plus de 500 établissements. Son rôle : animer des sessions intensives de français auprès de ces étudiants.

Madagascar a deux langues officielles : le malgache (ou malagasy) et le français. Le malgache est la langue du quotidien ; le français, celle des procédures, des lettrés, de l’enseignement supérieur… Maîtriser le français est déjà un signe de réussite sociale, ou une grande aide pour y parvenir. Mais dans un pays qui figure parmi les plus pauvres du monde, dont l’indice de développement humain le classait en 2016 à la 154ème place sur 188 pays étudés par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), et où les trois-quarts de la population vivent sous le seuil de pauvreté, l’enseignement est souvent sacrifié face aux nécessités du quotidien. Madagascar est le cinquième pays au monde avec le plus grand nombre d’enfants non scolarisés.

Voilà pourquoi les actions du Défap dans ce pays tournent essentiellement autour de l’enseignement ; et notamment celui du français. Avec des envoyés dont certains sont présents auprès des plus jeunes (par exemple auprès de la communauté des sœurs de Mamré, à Tananarive, qui fait de l’accueil périscolaire) et jusqu’au niveau des études supérieures. […]