En Afrique depuis le mercredi 1er mars, Emmanuel Macron a terminé son voyage en République démocratique du Congo (RDC). Là, selon France Inter, il a passé une heure en tête-à-tête avec Denis Mukwege, pasteur, gynécologue et prix Nobel de la paix 2018. La rencontre aurait été planifiée de manière très discrète, juste avant une entrevue avec le président congolais, Félix Tshisekedi. Mais pourquoi taire un tel rendez-vous ?
Connu pour son engagement contre les violences faites aux femmes, Denis Mukwege aide depuis un quart de siècle les victimes de sévices sexuels, particulièrement nombreuses dans l’est de la RDC, près de la frontière avec le Rwanda. Là, les viols collectifs et les mutilations génitales sont utilisés comme armes de guerre. Si bien que selon l’entourage d’Emmanuel Macron, l’entretien avec le chirurgien lui a permis d’“avoir le ressenti le plus précis et le plus authentique de la situation humanitaire sur place”.
Un potentiel candidat à la présidentielle
D’ailleurs, peu après, le chef de l’État a fait savoir que la France serait le premier pays à participer au pont humanitaire aérien mis en place par l’Union européenne. Mais la rencontre visait aussi à concrétiser le souhait du président français de “soutenir ce qui se fait de mieux en Afrique”, rapporte Radio France.
Mais le caractère discret de l’entrevue, rendue publique par l’Élysée une fois Emmanuel Macron rentré en France, tient sans doute plus au fait que Denis Mukwege pourrait se présenter à l’élection présidentielle programmée en décembre prochain. En tout cas, plusieurs collectifs de femmes comme d’intellectuels l’encouragent à se présenter. Toutefois, les conseillers du président de la République disent qu’il n’a pas été question de politique entre les deux hommes.