L’Institut Al Mowafaqa offre une formation universitaire en théologie en langue française, enracinée dans le contexte marocain, ouverte sur l’œcuménisme et en dialogue avec la culture et l’islam. Il a tenu sa conférence de rentrée le 19 septembre sur le thème « Courage et innovation chez les prophètes de la Bible ». Rencontre avec Nicodème Alagbada, enseignant l’exégèse et la théologie de l’Ancien Testament à l’Université Protestante d’Afrique de l’Ouest (UPAO), qui a animé cette conférence et assurera prochainement une formation à l’Institut.

Qu’est-ce qui fait, selon vous, de l’Institut de Théologie Œcuménique Al Mowafaqa un lieu de rencontre si particulier entre cultures et religions ?

Nicodème Alagbada : Plusieurs raisons à cela :  Le contexte : Cet institut est né dans un contexte musulman. Le Maroc est un pays reconnu comme un pays musulman, qui curieusement favorise la cohabitation de trois cultures : arabe, africaine et francophone. La population : L’Institut de Théologie Œcuménique Al Mowafaqa est implanté à Rabat dans une ville historique dont la population mixte est majoritairement dominée par la communauté marocaine.  L’œcuménisme : L’Institut Al Mowafaqa est l’initiative commune de l’Église catholique et de l’Église Protestante au Maroc. L’enseignement est couvert par des professeurs catholiques, protestants, évangéliques et musulmans venant de l’Europe et de l’Afrique. Les étudiants viennent majoritairement d’Afrique et sont issus des Églises catholique, protestantes et évangéliques, qui apprennent les langues bibliques et coraniques telles que l’hébreu, le grec et l’arabe. Le personnel est essentiellement marocain. […]