L’Église du Maroc répond aussi bien qu’elle le peut à cette situation qui s’impose à elle, avec le soutien de divers organismes allemands, américains et de l’UEPAL, en partenariat avec le Défap. Le point sur l’engagement de l’EEAM à travers cet article de Jean-Luc Blanc, publié dans la revue de l’UEPAL « L’Église Missionnaire ».
Esther avait 11 ans en arrivant au Maroc. Elle avait mis deux ans pour parvenir de Brazzaville, au Congo, jusqu’à Casablanca. Elle avait voyagé en compagnie d’une famille qui venait du Kivu, c’est-à-dire de la République démocratique du Congo, à qui sa mère, malade, l’avait confiée. Celle-ci fuyait la misère et les violences de cette région du monde particulièrement exposée. Arrivée en Algérie, puis au Maroc après des aventures incroyables, Esther était de plus en plus maltraitée par ceux qui auraient dû la protéger. Alors, elle s’était enfuie et – après avoir erré quelques jours dans les rues de Casablanca – une dame l’avait prise en pitié et amenée chez le pasteur.
C’était il y a une dizaine d’années. À l’époque, elle était une exception. Peu d’enfants arrivaient «de l’autre côté» seuls, sans leurs parents. Depuis, les choses ont changé et […]