En ce 20 février, la tension commence à peine à décroître et les habitants à ressortir de chez eux. Conséquences directes de cette crise : un blocage de toute l’activité économique et une aggravation des pénuries, qui n’épargnent ni les hôpitaux, ni les écoles. Le Défap, en lien notamment avec ses partenaires de la Plateforme Haïti, suit de près l’évolution de la situation.

À Port-au-Prince, en ce 20 février, beaucoup d’habitants vivent encore cloîtrés à leur domicile. Se déplacer est difficile : les grands axes sont bloqués par des barrages. Depuis le 7 février, et le lancement de « l’Operation Lockdown Haiti » par des manifestants qui réclament la démission du président Jovenel Moïse, tout le pays tourne au ralenti. Même si les manifestations violentes des derniers jours marquent une accalmie dans la capitale haïtienne, les problèmes récurrents d’approvisionnement rendent le quotidien de plus en plus pesant. Des pénuries de carburant, d’eau, d’électricité… auxquelles s’ajoutent l’inflation qui fait grimper en flèche le prix des denrées de base : il y a quelques mois, un dollar américain équivalait à environ 71 gourdes (la monnaie haïtienne). Maintenant, c’est plutôt 85. Conséquence directe : un paquet de riz qui valait 35 gourdes se vend désormais à 60. Beaucoup d’Haïtiens ne peuvent tout simplement plus se nourrir.

Dans un rapport en date du 17 février, […]