Comment est né ce projet du colloque des Cèdres ?
Je ne me souviens plus des circonstances précises, mais l’idée d’un colloque pour marquer l’entrée en scène du nouveau projet protestant au Liban flottait dans l’air depuis deux ans. Il est né dans la concertation entre le Défap, la CEEEFE, La APFB et l’Eglise protestante. La thématique générale choisie, et développée par la Fondation des Cèdres et son président Marc Friedel, « Défaire la violence » a servi d’inspiration. « Parole de Dieu, violences des hommes », comme titre a été proposé par un membre du comité scientifique. Il sonne bien, dit les choses sans allumer de feu et offre un angle d’approche large et plaisant à investiguer. L’Eglise et la Fondation ont donc décidé de porter ensemble ce projet ; l’Eglise protestante à l’organisation pratique et la Fondation au pilotage du contenu du colloque.
A qui s’adresse ce colloque ?
Le colloque s’adresse en priorité aux publics étudiants et enseignants, à la jeunesse libanaise qui réfléchit sur son présent et cherche à construire son avenir. Mais aussi aux Institutions qui mettent en vie sur le terrain les idées de vivre ensemble, de dialogue entre les religions, comme entre les religions et la société civile. Ce colloque « Parole de Dieu, violences des hommes » tire son originalité davantage de la pluralité des approches qu’il propose que par son titre. La question « violence et religion » est malheureusement devenue un lieu commun des salles de conférences ces dernières années ! Notre prise de risque se situe précisément à cet endroit : mettre en dialogue des disciplines universitaires qui d’ordinaire ne se côtoient pas. L’historien, le psychanalyste, le politologue, le philosophe, le sociologue et le théologien seront assis à la même table pour croiser leurs lectures du phénomène de la violence en religion. Ce colloque s’annonce de bonne tenue, nous espérons qu’il répondra aux attentes des invités, sans voler trop haut non plus.