Ces rapprochements ont été initiés à travers la composante française de l’EPA, qui, en nouant des liens avec les Églises de France, a permis d’entrer en relation avec l’Église mère au Cameroun. Souvent aujourd’hui, la mission implique ainsi un triptyque : une Église issue de l’immigration, son « Église mère », et les Églises de France.

L’EPA (Église protestante africaine) est une Église presbytérienne (réformée) camerounaise qui a pour spécificité de faire ses cultes en langues locales. C’est une composante forte de son histoire : issue, à l’origine, des travaux de la mission presbytérienne américaine, elle a commencé à s’organiser comme une Église autonome en 1934 précisément par souci de la défense de la langue kwasio, un dialecte employé principalement en Guinée équatoriale, mais également au Cameroun dans la région du Sud. Initialement concentrée dans la région de Lolodorf, l’Église s’est étendue depuis à d’autres régions du pays.

L’EPA n’est pas un partenaire historique du Défap. Pourtant, ses orientations théologiques auraient pu nous rapprocher, mais les aléas de l’histoire en ont décidé autrement et l’avaient conduite à développer des liens plutôt avec le Département Missionnaire Suisse : DM-échange et mission, l’équivalent du Défap pour les Églises protestantes de Suisse francophone. […]