Dans quel contexte êtes-vous partis à Madagascar ?

Coralie Deguilhaume : Nous sommes partis à Tananarive, la capitale, comme envoyés du Défap, avec le statut de VSI (Volontaires de Solidarité Internationale). Nous avons été accueillis par la communauté protestante des Sœurs de Mamré, qui sont engagées auprès des enfants les plus démunis. J’avais une mission d’enseignement du français dans trois écoles. Il s’agit d’établissements de la FJKM (Fiangonan’i Jesoa Kristy Eto Madagasikara, ou Église de Jésus-Christ à Madagascar, de tradition réformée).

Yoann Deguilhaume : Pour ma part, je travaillais dans la cantine solidaire des Sœurs de Mamré. Elles y distribuent des repas pour les enfants les plus défavorisés de l’école primaire publique du quartier – un projet financé par la fondation La Cause. J’intervenais en soutien éducatif à l’animateur qui se trouvait déjà sur place. La cantine accueillait à peu près 80 enfants lors du repas de midi les jours d’école, avec des temps d’activité prévus avant ou après – sachant que les enfants n’arrivent pas tous à la même heure, vu que les enseignants, qui ont des classes surchargées, ne peuvent pas accueillir tout le monde en même temps… […]