Petites par la taille, les communautés de tradition luthéro-réformées antillaises sont actives et cherchent à accroître leur visibilité au sein d’une société où le fait religieux s’affiche sans complexe. Un défi que l’Église Protestante Réformée de la Guadeloupe a su relever notamment à travers son association diaconale, qui est aujourd’hui l’un de ses principaux outils de témoignage.

A l’image de la population du reste des Antilles, l’Église Protestante Réformée de la Guadeloupe est très diverse. On y trouve une trentaine de familles guadeloupéennes, mais aussi malgaches et même alsaciennes ; et de nombreux paroissiens de passage, venus pour quelques mois ou quelques années. C’est une petite communauté, mais vivante, et qui aspire à porter son témoignage dans la société. C’est surtout une Église jeune, née dans les années 90, lorsque la fin du service militaire obligatoire en France a conduit à la réduction du dispositif des aumôneries militaires.

La communauté protestante guadeloupéenne fait partie des Églises de sensibilité luthéro-réformées présentes aux Antilles, en Guyane, à la Réunion et à Mayotte, que le Défap accompagne notamment en contribuant à financer des postes pastoraux. Depuis décembre 2017, ce poste est occupé par Charles-Daniel Maire, parti en Guadeloupe pour quatre mois avec son épouse Evelyne, en attendant le recrutement d’un pasteur à plus long terme. Tous deux sont d’anciens envoyés de la Mission Biblique en Côte d’Ivoire et ont passé environ 25 ans en Afrique. […]