Rentrée des classes, odeur des cahiers neufs, reprise des matchs de foot dans la cour de récré, des goûters dans les boîtes à tartines. Après deux mois de congé à se demander parfois quoi faire, les enfants sont finalement assez nombreux à être heureux de reprendre le chemin de l’école, sauf les 100.000 d’entre eux qui, en Belgique, subissent le harcèlement scolaire. Les premières études sur ce phénomène remontent aux années 1970. Assez récemment médiatisé, il prend de plus en plus d’ampleur. Des cas horribles de suicide ont même défrayé la chronique ces derniers mois.

Des blessures psychologiques 

Causées par la moquerie, le rejet et les petites violences quotidiennes, ces blessures sont difficilement imaginables pour celui qui ne les vit pas. Majoritairement différents dans leurs goûts, leurs choix, leur maturité plus ou moins avancée, ces souffre-douleurs sont l’exutoire privilégié de harceleurs au niveau scolaire souvent assez faible. Ceux-ci trouvent dans leur victime un moyen de combler leur besoin de reconnaissance, d’acceptation, de dominer et de briller, fût-ce par la peur qu’ils suscitent chez les autres.

Des mots sur les maux

Aider une victime à se relever de l’abîme dans lequel elle peut tomber est un chemin tout aussi long que de faire prendre conscience à […]