Pourim commémore l’intervention d’Esther. Grâce à son intervention, le peuple juif a échappé à un massacre planifié par Haman l’Agaggite, Premier ministre du roi Assuérus, en 590 avant notre ère. Cette année, les grandes parades et autres carnavals ont été annulés, pour des raisons de sécurité, mais les Israéliens ont célébré la fête religieuse à travers des centaines d’événements communautaires, indique i24NEWS. À Jérusalem, le défilé de Pourim a eu lieu et a rendu hommage aux familles des 134 personnes toujours retenues en otage par le Hamas. Pour l’occasion, le volume de la musique diffusée a été réduit, comme demandé par les représentants de ces familles.

Malgré ces choix, la situation tranche avec le choix des chrétiens catholiques de fêter les Rameaux dans la sobriété et le ramadan dépourvu de joie des musulmans, rapporte La Croix. Dans la ville sainte, le choix du maintien de la grande parade, alors qu’elle n’avait pas eu lieu depuis 1982, a posé un cas de conscience. Les familles dont un proche est retenu en otage ont dénoncé le “manque de sensibilité et de solidarité” de la municipalité. Via une pétition, elles ont récolté quelque 7 000 signatures demandant l’annulation de Pourim.

“Prier et espérer”

Moshe Lion, le maire de Jérusalem, a discuté avec des représentants de ces familles le 21 mars. À la suite de cette rencontre, le maire a notamment décidé de rebaptiser le défilé “Pourim uni”. Oded Peles, rabbin Massorti à Jérusalem, explique au quotidien que, “malgré le dilemme”, il faut “continuer à avancer et à vivre : Pourim symbolise plus que toute autre fête le fait que le peuple juif était menacé de mort, et que ce massacre a été arrêté par miracle. On ne peut que prier et espérer pour la rédemption”.

Pour certains jeunes, dont beaucoup ont été mobilisés dans la réserve israélienne, les soirées de Pourim permettent de “lâcher prise”. Mais d’autres ont préféré annuler leurs manifestations. C’est le cas du fondateur de Hypnotic Discotheque, une société de production qui organise des soirées électro et alternatives à Jérusalem.