Le sport féminin est en plein essor. La journée internationale du sport féminin est destinée à permettre au sport féminin de continuer à se développer. Plusieurs objectifs sont clairement établis par les organisateurs de l’événement : « Développement de la pratique féminine du sport, présence des femmes dans les instances dirigeantes sportives, économie du sport féminin, médiatisation du sport féminin« . Mais quel est l’état actuel des pratiques sportives féminines en France ?
Peu de données sont disponibles pour établir un tableau clair du sport féminin en France. Il existe toutefois une étude qui date de septembre 2021 réalisé sur un panel de 1.100 Français par Two Circles en partenariat avec SPORSORA. Les chiffres sont assez parlants quant au retard du sport féminin et, paradoxalement, du terrain déjà conquis. En France, sur les 56 millions de Français de plus de 16 ans, 22 millions sont fans de sport. Sur ces fans, plus de la moitié, 12,3 millions, sont fans de sport féminin.
Les personnes âgées sont les plus gros consommateurs de sport féminin. « Cela est probablement dû au fait que de nombreux grands événements sportifs féminins nationaux, tels que la D1 Arkema, sont principalement diffusés sur des chaînes payantes, dont la majorité des consommateurs sont les générations plus âgées disposant de revenus plus importants« , précise l’étude.
Le football en tête des sports féminins les plus suivis
Pour créer un engouement autour d’un sport ou d’une équipe, il est essentiel de posséder des figures iconiques. Du côté des femmes, de plus en plus de sportives atteignent ce statut bien particulier qui les transcende de leur qualité de simple sportive. Parmi les athlètes les plus populaires, toujours selon l’étude, on retrouve, dans l’ordre de popularité : Laure Manaudou en natation, Amandine Henry, Wendie Renard et Eugénie Le Sommer en football, Clarisse Agbegnenou au judo et Amélie Mauresmo au tennis. En relative cohérence avec ce classement, c’est le football qui est le plus populaire, suivi par le tennis, l’athlétisme, la natation et le cyclisme.
Le secteur économique est la partie avec laquelle les différences entre les hommes et les femmes sont les plus marquantes. « Le sport masculin de haut niveau générera en France 1,96 milliard d’euros en 2021, soit six fois le montant généré par le sport féminin de haut niveau (293 millions d’euros)« , explique l’étude, tout en rappelant que 2021 est une année marquée par le Covid.
L’augmentation des revenus du sport féminin est constante (5% entre 2016 et 2021). « Two Circles prévoit que les revenus générés par le sport féminin dans les cinq prochaines années augmenteront de 89% (contre 5% entre 2016 et 2021), grâce à l’investissement des détenteurs de droits dans le sport féminin ainsi qu’à de nouvelles initiatives pour convertir l’intérêt en opportunités commerciales. Les médias deviendront également une source de revenus plus importante que le sponsoring« , détaillent encore les auteurs de l’étude.