La Cour internationale de justice (CIJ) a rendu une nouvelle ordonnance le 28 mars concernant la situation humanitaire dans la bande de Gaza, à la suite d’une requête de l’Afrique du Sud. Le Monde rappelle que cette décision fait suite à une précédente ordonnance de la CIJ du 26 janvier, dans laquelle les juges donné l’alerte sur un « risque » de génocide et ordonné à Israël de ne pas commettre d’actes génocidaires envers les Palestiniens de Gaza.
Une aide requise « de toute urgence »
Dans cette nouvelle ordonnance, les juges de la CIJ soulignent que « les conditions désastreuses dans lesquelles vivent les Palestiniens de la bande de Gaza se sont encore détériorées » depuis leur première décision. Ils font état d’un bilan alarmant, avec plus de 6 600 morts et près de 11 000 blessés supplémentaires depuis janvier.
Les magistrats réitèrent leur demande à Israël « de garantir, sans délai et en coopération avec l’ONU, la fourniture aux Palestiniens de Gaza des services de base et de l’aide humanitaire requis de toute urgence », en citant notamment l’eau, la nourriture et l’électricité. Ils insistent sur l’importance d’augmenter les points de passage terrestres et de les maintenir ouverts pour assurer l’acheminement efficace de l’aide.
Saisie par l’Afrique du Sud
En réponse à la requête de l’Afrique du Sud, qui évoquait une « famine génocidaire », Israël avait déclaré soutenir l’accès à l’aide humanitaire en ouvrant de nouveaux moyens d’accès à la bande de Gaza. Cependant, les juges estiment que rien ne peut remplacer l’accès terrestre et les points d’entrée vers Gaza pour assurer une assistance efficace.
Bien que la CIJ n’ait pas le pouvoir d’imposer un cessez-le-feu, les magistrats insistent sur la nécessité de suspendre les opérations militaires israéliennes pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire. La cour a par ailleurs salué la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU du 25 mars appelant à un cessez-le-feu immédiat, mais note qu’elle n’a pas encore eu d’effet concret sur le terrain.