Le Symbole des apôtres fait partie des grandes confessions de foi de la tradition chrétienne. Même si l’on peut critiquer, selon sa sensibilité théologique, tel ou tel dogme énoncé, ce texte demeure une référence historique et théologique. Or, la dernière affirmation du texte est celle d’une foi en la « vie éternelle ». Ainsi, la vie n’aurait pas de fin… Comment alors aborder la question sociétale de la fin de vie ? Sur la question de l’au-delà, il existe une multitude d’interprétations et de convictions, souvent très personnelles d’ailleurs. Mais le christianisme affirme un lien singulier entre Dieu et chaque être humain, tant dans son devenir que dans son éternité.
Certains, au nom de cette foi en l’éternité, pensent que nul ne peut intervenir de manière active dans ce « passage » de la vie terrestre à l’au-delà. Il y a, pour eux, un sacré auquel on ne peut toucher. D’autres pensent, au nom de cette éternité, que la qualité de la vie avant la mort doit primer sur la quantité de vie, puisque celle-ci ne se finit pas totalement. Le débat est complexe, on le sait. La prudence des représentants du protestantisme est bien le signe qu’on ne peut raisonner de manière simple sur ce sujet. Le risque d’une société qui développe une « culture du mourir », selon les mots du pasteur Krieger, existe bel et bien. Mais lorsque nous sommes face à une personne qui ne veut plus et ne peut plus vivre, notre attitude peut changer. Il nous faut parvenir à raisonner en même temps de manière sociétale et de manière […]